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Les réserves et parcs nationaux à Madagascar 2 /2

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Il y a tellement à découvrir dans les réserves et les parcs nationaux de Madagascar ! Retrouvez tous les espaces naturels protégés du centre et du sud de l’Ile Rouge.

Au centre de l’île

Le parc national Tsingy de Bemaraha est classé au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO. Il s’étend sur 72 340 ha dans le sud de la réserve naturelle intégrale de Bémaraha. Il est, avec le parc de l’Ankarana, l’un des plus beaux endroits pour admirer les tsinguy, ses hautes aiguilles de roche. D’organisation complexe, les formations rocheuses jouent le rôle de château d’eau, permettant à une végétation exceptionnelle de s’y développer. Entre les canyons et les aiguilles poussent une végétation humide, et tout autour une forêt sèche. Les chauves-souris s’abritent dans les voutes naturelles, les lémuriens parcourent la forêt.La réserve spéciale de Alamanasaotra Andasibe s’allie à la réserve de Mantadia pour former le parc national d’Andasibe-Mantadia. La première réserve est consacrée à la sauvegarde du lémurien endémique, l’Indri-Indri : il en danger critique d’extinction. Facilement reconnaissable, il est connu comme le plus grand lémurien vivant. On le repère facilement, notamment grâce à ses cris perçants. Dans la forêt humide tropicale se découvre aussi un parc réservé aux orchidées.

Le lémurien endémique, l’Indri-Indri

Étendu sur la côte ouest de l’île, le parc national de Kirindy Mitea est classé Réserve de biosphère par l’UNESCO : elle est une zone de développement durable où les activités humaines peuvent se développer sans mettre en danger la nature et ses habitants. Au niveau de la mer, il réunit une multitude d’écosystèmes : mangrove, forêt primaire, savane, dunes et plages, tannes… Ses lacs, Ambondro et Sirave, sont une zone de protection dite « Ramsar », pour les nombreux oiseaux qu’ils abritent.

Le parc national de Ranomafana

La forêt dense humide du parc national de Ranomafana côtoie la forêt de bambou, et de longs marécages où vivent les écrevisses et les caméléons. Classé au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO, le parc est traversé de multiples cours d’eau, pour une flore luxuriante.

Le parc national d’Andringitra

Le parc national d’Andringitra s’étend quant à lui sur un massif montagneux culminant à 2658 m. Il retient l’humidité des alizés venus de l’Est : le versant exposé à l’est est souvent barré d’un épais rideau de pluie, qui empêche parfois d’y accéder. Ses dômes rocheux sont parcourus de ruisseaux et de rivières, se déversant en cascades. Sa forêt montagnarde est peuplée de lémuriens, et l’on peut admirer des palmiers malgaches, des orchidées, et l’edelweiss de Madagascar. Le parc est classé au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO.

Le parc national de l’Isalo reste l’un des massifs les plus visités de Madagascar. L’érosion du grès y a creusé de profonds canyons où courent les rivières. Les ornithophiles s’installent au bord de l’eau pour observer 115 espèces des 257 espèces endémiques à Madagascar. Boas, mabouyas, serpent de Perinet, geckos et scorpions… nombreux, ils sont tapis aux creux des rochers.

Le parc national de Zombitse Vohibasia regroupe la forêt de Zombitse, et les deux parcelles de l’Isoky Vohimena et de Vohibasia. L’Aliotse, le Fosa, le Bulbul sont les espèces animales les plus remarquables.

 

Au Sud de Madagascar

Lémurien

Le Sifaka, plus petit lémurien au monde

La toute petite réserve spéciale de Beza Mahafaly – 600 ha – abrite la seule forêt-galerie protégée de Madagascar. Poussant comme un long couloir couvert autour d’un cours d’eau, la végétation forme un cocon protecteur pour toutes les espèces qui y vivent. On y croise le Lémur Catta, soit le fameux maki, le lémurien Sifaka, le plus petit lémurien du monde, le Microcébus et la tortue Sokake. Grâce à l’ombre constante, les espèces nocturnes se laissent observer dans les zones les plus sombres même en pleine journée.

Le parc national de Tsimanampetsotse se déploie autour d’un vaste lac salé. Ses espèces sont endémiques à 75 %. Les rives du lac abritent de nombreux oiseaux comme les flamands roses, ainsi que les tortues « radiées » Geochelone radiata. Entre terre et eau, le parc se découvre aussi dans les profondeurs : les parcours de spéléologie dévoilent grottes et galeries où vivent un poisson aveugle, le Typhleotris madagascariensis.  Plus loin, sur le plateau calcaire Mahafaly, on entre dans la forêt de baobabs comme si l’on était minuscule. Les très étranges Pachypodiums prennent de nombreuses formes.

Le parc national de Tsimanampetsotse

Le parc national d’Andohaela est classé au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO au titre de forêt humide de l’Atsinanana. Ses quelques 76 000 ha rassemblent une multitude de paysages et d’écosystèmes, réunis en trois grands groupes : la forêt humide, le bush épineux ou forêt xérophile, et une forêt de transition. Chacun de ces milieux accueil à lui seul un grand nombre d’espèces endémiques. Le bush sec accueille cinq espèces endémiques de lémuriens et quatre espèces de batraciens qu’on ne verra dans aucun autre milieu. La forêt de transition a pour emblème le palmier tryèdre. La forêt humide abrite quant à elle environ 200 espèces de fougères.

C’est également un réservoir d’eau majeur pour la région. Il se distingue pour son orientation vers l’éco-tourisme : il participe à l’économie tout en valorisant la richesse d’un territoire, en protégeant et en sensibilisant les visiteurs.

Tsimanampetsotse

Le parc national de Tsimanampetsotse