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De l’origine de l’accent québécois

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Les français ont parfois du mal à comprendre les québécois, et les québécois ne sont pas en reste… on parle pourtant la même langue ! L’accent est très différent, comme de nombreux mots du lexique. D’où vient cette différence ?

Les colons de la Nouvelle France

En 1535, Jacques Cartier découvre le Québec, qui deviendra vite la colonie de Nouvelle France. Terre Neuve était déjà connu pour ses vastes expéditions de pêche : malgré le manque d’intérêt du territoire pour le gouvernement français – pas de métaux précieux, pas de route vers l’Asie… -, les français viennent s’installer en nombre pour la pêche à la morue, la chasse à la baleine et au loup-marin. Les colons sont alors majoritairement basques, normands et bretons.

La ville de Québec est fondée en 1608, premier établissement français permanent en Amérique : on y parle le même français qu’à Paris, malgré la diversité des origines des colons. Ils sont majoritairement citadins. Les filles du Roy, citadines de France, venant d’un milieu modeste, y diffuse un parler populaire, plutôt différent de celui de la Cour du Roi. La langue trouvera une certaine uniformité dans un accent parisien ne prononce pas toutes les syllabes, et avale beaucoup de lettres.

Le mélange des langues régionales

Même si le « jaser » majoritaire est celui de Paris, avec accent parisien, les langues des colons d’origine rurale – Basque, Normand, Poitevin, Gallo ou Saintongeais –  vont enrichir le langage local avec de nombreux mots.

L’influence britannique et l’ancien Français de Paris

En 1763, le Québec devient britannique, il n’y a plus d’échange entre la France et le Québec. Chacune des langues évolue de son côté, et il semblerait que le parisien ait beaucoup plus changé que le québécois : les voyelles s’y prononcent plus fermement, les mots sont plus articulés. Cela pourrait s’expliquer par la Révolution, en 1789 : les gens de lettres qui prononcent au mieux vont influencer petit à petit la langue de la capitale, il y a beaucoup plus de lien entre les catégories de population.

Le français québécois évoluera, lui, à partir de l’ancien français parisien sous influence de la langue anglaise, surtout à partir des années 1840 par l’instruction religieuse notamment.

Aujourd’hui encore, il n’y a pas qu’un seul accent québécois. Il varie avec le registre, suivant son locuteur ou suivant la région.

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