
Le carnaval en Guadeloupe et en Martinique
En Guadeloupe et en Martinique, le carnaval créole est une institution. Bals masqués, défilés en pyjama, mariages burlesques… le carnaval est plus que jamais l’occasion de faire la fête et de se défaire de ses soucis.
L’histoire du Carnaval
Né en Europe au XVIe siècle, le carnaval est le dernier moment pour faire la fête et manger grassement, avant les 40 jours de frugalité du carême. C’est aussi une tradition païenne liée au cycle des saisons, où l’on se déguise et l’on se masque, pour conjurer le mauvais sort et se libérer de ses malheurs.
Aux Antilles, le carnaval fut importé par les colons au XVIIe siècle. Les esclaves n’avaient pas le droit d’y participer, et commencèrent à le pratiquer en cachette, avant d’être peu à peu autorisés à faire leur propre carnaval : ils y introduisent leurs masques, leurs chants, leurs costumes, leurs personnages.
Aujourd’hui, le carnaval reste témoin des mélanges culturels entre les cultures européennes, africaines et antillaises.
Temps forts et personnages majeurs
En Guadeloupe comme en Martinique, les festivités commencent juste après l’Epiphanie, soit après le 6 janvier. Chaque week-end, les préparatifs battent leur plein, et l’on voit les défilés prendre forme, surtout le dimanche. Les orchestres et les personnages costumés paradent dans les rues. L’humour et la dérision sont de mise.
L’ambiance monte, jusqu’à atteindre son apogée pendant les jours gras, du dimanche précédant le mercredi des cendres au mercredi des cendres lui-même… voir parfois plus loin.
A Pointe-à-Pitre, le carnaval commence par la grande parade du dimanche. Les Reines paradent : reine du lycée, reine du carnaval, reine du village… les plus belles filles entourent le roi Vaval, la figure qui représente les soucis et les tracas. Il change de forme tous les ans, laissé à la libre expression de ses créateurs. En Martinique, les reines font leur première sortie le samedi.
Le lundi gras est en Guadeloupe le jour du Vidé pyjama, tôt le matin, à Basse-Terre. En Martinique, c’est le moment des mariages burlesques, où les femmes se déguisent en homme et inversement.
Le mardi gras est le jour le plus important : tous les groupes défilent, et en Martinique, c’est le jour des diables rouges.
Mercredi des cendres, la foule est en deuil, en noir et blanc. On brûle le roi Vaval, pour symboliser la fin des soucis de l’année passée, et le retour à neuf.